Netflix a mis à jour les guidelines à respecter pour ses productions ! Vous trouverez dans cet article les caméras ajoutées à leur liste, ainsi que celles utilisées pour dernières leurs productions Netflix Original.
Nous avions déjà consacré un article à ce sujet. En effet, Netflix impose des instructions très complètes pour ses productions Netflix Original. Vous pouvez les retrouver en intégralité ici, même si nous allons en faire un petit rappel dans cet article.
Pré-requis des caméras
Pour cette partie, il n’y a en fin de compte pas de grands changements depuis notre dernier article.
Les caméras doivent disposer d’un vrai capteur 4K UHD (égal ou supérieur à 4096 pixels de large).
Format d’enregistrement
Minimum de 16-bit Linéaire ou 10-bit Log processing.
Bitrate à minimum 240 Mbps (à 23.98/24 fps).
Le format d’enregistrement doit être :
RAW (uncompressed or lightly compressed sensor data)
Log color space (i.e. S-Log3, V-Log, CanonLog3, REDLogFilm, BMDLog, LogC)
Aucune LUT ou autres corrections colorimétriques ne doivent être appliquées sur le fichier original de la caméra.
Les fichiers doivent contenir toutes les métadonnées.
Aspect Ratio / Framing:
Pour tout format d’image supérieur à 2.00:1, il est nécessaire d’avoir la validation de Netflix.
Rappelons cependant que certaines productions utilisent d’autres caméras, avec l’approbation de Netflix. Il s’agit par exemple de crash cams, de drones…
Liste des caméras approuvées pour les productions Netflix Original
Des nouvelles caméras ont été ajoutées à la liste, comme par exemple la Canon C700 FF ou de nouvelles caméras RED. Voici donc la liste (encore une fois non exhaustive) des caméras approuvées par Netflix. (Vous pouvez d’ailleurs en trouver certaines sur LightyShare.)
Alfonso Cuarón au directeur de la photographie Emmanuel Lubezki dans une interview IndieWire : « I didn’t want a film that looks vintage, that looks old. I wanted to do a modern film that looks into the past. And you kept questioning me about black and white: ‘Maybe color is better, otherwise you’re going to look back.’ That was your argument about the 65, because it brought a different unapologetic quality to the film. It’s not a vintage black and white. It’s a contemporary black and white. »
La Casa de Papel
Caméras utilisées : Arri Alexa Mini (saisons 1 et 2), RED Helium (saison 3) Optiques : Leica Summilux-C
Le directeur de la photographie Sam McCurdy : « I’ve been a believer in Red for some years and applaud the way they try to develop new technologies to suit new ways of filming. We tested the Helium extensively and it was quickly apparent that there was nothing else out there like this in terms of its modern look. »
Il s’exprime également à propos des optiques : « These offer a very sharp, European sort of feel if you draw it down a few stops, and a softer, American movie feel if you shoot a little more wide open. I wanted the softness to depict the family, but the extra sharpness and extra depth-of-field for visual effects to play around with. »
Le directeur de la photographie Luis Sansans dans une interview pour Vantage : « For season 4, we changed the look dramatically. After consulting with the producers, we decided to switch to anamorphic lenses and a 2:1 aspect ratio, which is between the 16:9 frame used previously and the full 2.40:1 of standard anamorphic. »
A propos des optiques : « The decision to go with wider lenses is in tune with our goal of involving the characters more with the locations. Sometimes we put a character at the edge of the frame to create tension. The show definitely has a Western feeling with the wide, horizontal frame and the tans and browns of the landscape, as well as the outlaw story. […] With digital cameras and technically perfect lenses, things look too sharp. The Hawks bring you to that time period. The contrast, the flaring, the aberrations at the edges – all of that creates an interesting imperfection and gives another sense to the story. »
On attendait la dernière saison avec impatience. Les producteurs ont décidé de tout donner pour le grand final de Game of Thrones. Et parce qu’il faut faire rêver les fans, HBO diffuse sur sa chaîne Youtube une série de vidéos making-of nommée « Game Revealed ».
La première vidéo making-of est sortie le 15 avril dernier, et la deuxième est sortie le 22 avril. Acteurs, producteurs et techniciens expliquent les challenges à surmonter pendant le tournage. En revanche, si la tension monte dans la série, les anecdotes humoristiques pleuvent dans le making-of de GoT ! Voire quelques moments TMI (Too Much Information), n’est-ce pas Kit… Mais on en apprend également beaucoup sur les choix de réalisation et sur les procédés techniques qui donnent vie à l’univers de George R. R. Martin.
Le making-of de l’épisode 1 retrace entre autres la construction des décors de Winterfell, la synthèse du vol à dos de dragon et l’impressionnante immolation du corps du petit Ned Umber. Mais ce qui rend le making-of du premier épisode si spécial, c’est sûrement l’apparition de George Lucas sur le plateau…
Dans la deuxième vidéo, on en apprend plus sur la construction de Winterfell. Les décors sont d’une précision fabuleuse ! L’équipe dévoile également le secret de fabrication des armes en verre de dragon. Et la fin de la vidéo raconte la scène émouvante de l’adoubement de Brienne de Tarse.
Un grand merci à HBO qui diffuse cette série de vidéos making-of de GoT pour prolonger notre expérience à Winterfell !
Retrouvez Jack Safarian, membre LightyShare, dans une vidéo dédiée au stabilisateur CRANE 3 LAB de Zhiyun. Il en explique les principales fonctions et les différences par rapport au CRANE 2.
Les caractéristiques physiques
Si le CRANE 3 a l’avantage d’être plus petit que le CRANE 2, il est aussi plus lourd et plus large. Cela peut entraîner des complications de rangement. (Taille : 154 x 159 x 395mm) Il peut par contre supporter une plus grosse charge : jusqu’à 4,5kg.
Le CRANE 3 fonctionne avec les mêmes piles que le CRANE 2, mais il peut supporter jusqu’à 2600mAh et offre entre 6h et 12h d’autonomie. En ce qui concerne la mise en veille, il suffit maintenant d’appuyer 2 fois sur le bouton on/off.
La semelle (ou baseplate) est un peu plus épaisse, ce qui peut poser problème aux utilisateurs de Canon 1DX (comme Jack) en terme d’équilibre. A noter : le CRANE 3 est compatible avec d’autres modèles de boitiers, même s’il n’y a qu’une seule référence montrée dans la vidéo.
zhiyun-crane-3-lab
En ce qui concerne le Follow Focus, la molette est maintenant phosphorescente (pratique pour les tournages de nuit). Elle est aussi moins sensible, ce qui lui confère plus de précision. Selon Jack, la molette du CRANE 2 était trop tactile et se déréglait facilement.
Enfin, le CRANE 3 est également équipé de 2 rosettes sur lesquelles on peut fixer certains récepteurs (cf. vidéo) sans encombrer la configuration.
Un retour vidéo sur smartphone possible
L’application ZY Play permet d’avoir un retour vidéo sur son smartphone. Elle requiert la version iOS 9.0 ou ultérieure, ou la version Android 5.0 ou ultérieure. A noter : le retour vidéo ne s’active pas par défaut… L’application offre un panel de contrôles très complet : le joystick contrôle les mouvements caméra, on accède aux différents modes de stabilisation, aux réglages ISO, ouverture, balance des blancs… L’appli permet de contrôler aussi bien les paramètres de la caméra que les paramètres du stabilisateur. Le temps de réaction appli-caméra est dans l’ensemble assez fluide. Mais il y a quand même parfois des interférences puisque l’appli marche en Wi-Fi et Bluetooth.
De nouveaux modes de stabilisation
Le CRANE 3 comprend les mêmes modes que le CRANE 2, à savoir Follow (F), PanLock (PL), Lock (L). Il y a également de nouvelles fonctionnalités. La touche Go (G), une fois enfoncée, permet un suivi de mouvements plus réactif. Le mode Point de vue (POV) suit l’inclinaison du gimbal. Et quand on appuie 2 fois sur la touche POV, le stabilisateur passe en mode SlingShot ou Vortex : il suffit ensuite de contrôler les mouvements avec le joystick. (Attention à stabiliser le 3e axe…) La touche Reset permet quant à elle de revenir à la position de base.
https://www.instagram.com/p/Bs2tPfulUvA/
Test du mode Vortex de Jack Safarian à Station F
Récapitulatif
Le CRANE 3 est plus lourd que le CRANE 2 mais il peut aussi supporter de plus lourdes charges, pratique pour mettre de plus grosses caméras comme une FS5, une Alexa Mini ou une petite RED.
Le retour et contrôle vidéo à distance reste tout à fait décent par rapport au prix du stabilisateur.
Le mode Vortex apporte une vraie plus-value.
Il y a de nouvelles fonctionnalités comme le reset de position ou le verrouillage des axes pour le transport.
Jack est donc convaincu de cette mise à jour du CRANE, c’est le stabilisateur le plus pratique et le plus versatile que l’on peut trouver aujourd’hui en 2019. Et vous, que pensez-vous du CRANE 3 LAB ?
Retrouvez les annonces de location de Zhiyun CRANE 3 LAB sur LightyShare juste ici !
En post-production, il faut agencer les séquences et/ou les plans de manière à créer un certain effet de dynamisme. Voici les conseils de Nicolas Burnage, réalisateur et membre LightyShare, pour donner du rythme à un montage vidéo.
1- Le Jump Cut
Le Jump Cut consiste à couper plusieurs passages dans un même plan pour dynamiser l’image. Nicolas différencie 2 types de Jump Cut. Le premier est « temporel », car la découpe du plan crée des petites ellipses temporelles dans l’action. Et l’autre est « spacial » : on fait varier l’échelle des différentes découpes du plan. Passer d’un détail de l’image à un plan large, ou vice-versa, donnera du dynamisme à votre montage.
2- Monter au rythme de la musique
Une astuce qui peut sembler évidente mais qui fonctionne bien. Vous pouvez repérer les temps « forts » de votre musique à l’oreille, ou les faire apparaître sur Premiere grâce à l’option « Afficher le signal audio ». Pour ce qui est du montage à proprement parler, vous pouvez répartir vos différents plans en fonction des temps de la musique à l’aide de marqueurs. (cf. la vidéo pour voir les explications étape par étape)
3- Utiliser des prises ratées
Une technique singulière qui peut donner un effet assez original en fonction du style de la vidéo que vous montez. En effet, les prises floues ou avec des mouvements caméra ratés viendront créer une rupture entre les prises réussies. Cela donne du rythme au montage vidéo. Mais attention cependant à ne pas les laisser trop longtemps : l’idée est que le spectateur ne remarque pas que la prise est ratée. Quelques images (5 à 10 par exemple) suffisent.
Nicolas publie régulièrement des vidéos sur des astuces ou techniques de montage sur sa chaîne Youtube. Celle-ci contient également une série de vidéos d’introduction à Premiere Pro, qui vous pouvez retrouver ici.
La 3D et la technologie IMAX nous ferait presque oublier les débuts du cinéma : des films muets, en noir et blanc, sur pellicule. Finalement, que nous reste-t-il du cinéma muet aujourd’hui ? La réponse est : pas grand chose.
En 2011, le long-métrage de Michel Hazavicius The Artist nous parlait avec émotion et poésie de l’arrivée du son dans les salles. Celui-ci a été associé à l’image dans les années 1920s. Les studios ont alors vu la fin du cinéma muet, jugé moins attractif et moins rentable. Car le cinéma à l’époque n’était pas encore un art, les films n’étaient que de simples produits de divertissement. Certains studios n’ont donc pas hésité à jeter des pellicules pour gagner de la place dans leurs salles d’archives. On estime à 90% les productions du cinéma muet d’avant 1929 qui ont ainsi été détruites… Pour le malheur de l’Histoire du cinéma.
Une autre cause de la disparition massive de films muets n’est autre que leur composition. Avant 1951, les pellicules étaient fabriquées à base de nitrate, un composant hautement inflammable. Les studios stockaient un exemplaire de chaque film dans leurs salles d’archives. Mais de nombreux incendies ont eu raison des bobines. C’est ainsi qu’en juillet 1937, la 20th Century Fox — à l’époque Fox Films — a perdu l’intégralité de ses films muets archivés jusqu’en 1932. La carrière de certains acteurs s’en est vue fortement réduite, comme celle Theda Bara. D’autres ont carrément disparu. Après cet incident, la préservation des films a été revue. Mais cela n’a pas empêché d’autres incendies, comme celui des archives de la MGM en 1965. Le feu a détruit des centaines de films, dont la seule copie de Rival des dieux (en anglais A blind Bargain) avec Lon Chaney, ou La femme divine dans lequel jouait Greta Garbo.
Si certaines bobines sont perdues à jamais, d’autres ont refait surface de manière presque miraculeuse. En effet, certains particuliers rachetaient aux studios des pellicules dont ces-derniers ne voulaient plus, sauvant donc sans le savoir des dizaines de films. C’est le cas de la version de 1910 de Frankenstein, ou d’une copie de Richard III, tourné en 1912, redécouvert et restauré en 1996. Mais la palme de la trouvaille la plus miraculeuse revient à Metropolis de Fritz Lang, sorti en 1927. Déjà fortement éprouvé par la censure dans plusieurs pays, le film est reconstitué une première fois en 1995. Puis une deuxième version voit le jour en 2001. Enfin, en 2008, le Museo del Cine de Buenos Aires tombe miraculeusement sur des bobines du film, qui ont permis de le reconstituer dans sa quasi-totalité. Cela donne l’espoir de retrouver, un jour, d’autres trésors du cinéma muet.