Différentes sources de financement possibles pour son film

Différentes sources de financement possibles pour son film

Vous préparez un nouveau projet, peut-être est-ce même votre tout premier ? Les idées prennent forme et il faut maintenant les réaliser. Mais vous vous trouvez bientôt confronté à un problème : le budget. Où trouver la somme nécessaire pour la production ? Quelles sont les sources de financement possibles pour votre film ? Nous avons dressé une liste non-exhaustive des aides auxquelles vous pouvez prétendre.

L’ADAMI

Logo de l'ADAMI

L’ADAMI est un « organisme de gestion collective » qui défend les droits des artistes-interprètes en France et à l’international. Son programme d’aide à l’audiovisuel s’applique pour les cas suivants :

  • court-métrage de fiction
  • web création
  • captation de spectacle, festival

Vous pouvez retrouver plus d’informations et des tableaux de critères d’éligibilité à télécharger ici.

Arte France Cinema

logo arte

Arte France a créé sa filiale Arte France Cinéma pour co-produire une vingtaine de films d’auteur de cinéma chaque année. Les projets retenus sont pré-achetés par la chaîne ensuite.

Il y a plusieurs thèmes possibles :

  • Arts et Spectacles
  • Cinéma
    • Coproduction – Longs-métrages
    • Achat – Longs-métrages
    • Courts, moyens-métrages et séries courtes
  • Découverte et connaissance
  • Fiction
  • Société et culture
  • Productions web

Le CNAP

Le Centre National des Arts Plastiques (CNAP) est un établissement public du Ministère de la Culture. Il a pour mission de soutenir la création et de promouvoir la culture artistique contemporaine sous toutes ses formes.

Son programme de soutien à la création comporte la catégorie « Image/mouvement », qui a pour but de soutenir les maisons de productions. Plus précisément, le Cnap « apporte un soutien financier aux productions audiovisuelles qui établissent un lien entre cinéma et arts plastiques et ne s’inscrivent pas d’emblée dans le secteur de l’industrie cinématographique. » Vous pouvez retrouver toutes les modalités de candidature ici.

Le CNC

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Le CNC (Centre National du cinéma et de l’image animée) propose des aides spécifiques pour tous les aspects d’un projet cinématographique.

  • Scénario
  • Production
  • Distribution
  • Exploitation
  • Exportation
  • Diffusion
  • Court-métrage
  • Livre édition

Le site propose également un guide des aides du CNC que vous pouvez télécharger en format pdf ici.

L’EACEA

L’Agence exécutive « Éducation, audiovisuel et culture » (EACEA) est rattachée à la Commission Européenne et « gère les fonds destinés à l’éducation, à la culture, à l’audiovisuel, au sport, à la citoyenneté et au volontariat. » Elle dispose d’un programme nommé « Europe créative » qui a pour but de soutenir les initiatives culturelles et audiovisuelles en Europe.

Son sous-programme MEDIA soutient le développement, la production et la distribution dans le secteur de l’audiovisuel. Il contient de nombreuses catégories, dont :

Eurimages

Logo Eurimages

Eurimages est le Fonds culturel du Conseil de l’Europe. Le budget annuel s’élève à 26 millions d’euros. Sont éligibles les films de fiction, d’animation et les documentaires. Eurimages propose 5 programmes de soutien :

  • Coproduction
  • Distribution
  • Exploitation
  • Promotion
  • Égalité entre hommes et femmes

Le FCM

Logo FCM

Le Fonds pour la Création Musicale (FCM) est une association qui assiste la création musicale sous toutes ses formes. Cela comprend notamment une dimension plus audiovisuelle, comme un clip vidéo par exemple. Vous pouvez retrouver tout les critères d’éligibilité dans la section « Musique en images ».

La Fondation GAN pour le cinéma

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Fondée par le Gan (filiale de Groupama), la Fondation est un partenaire privé du cinéma français depuis plus de 30 ans. L’une des tâches de la Fondation a été la restauration de nombreux films. Depuis 2014, elle propose 2 programmes :

La Fondation Jean-Luc Lagardère

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Elle fait partie du grand groupe éponyme et propose de nombreuses bourses pour soutenir la création artistique. Attention, celles-ci s’adressent aux professionnels de la culture et des médias de moins de 30 ans ! Les bourses qui peuvent vous concerner sont :

Le FSDIE

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Organisme public, le Fonds de Solidarité et de Développement des Initiatives Étudiantes soutient les projets désireux d’améliorer la vie étudiante. Cela comprend aussi une dimension artistique et créative. Le FSDIE est alimenté en partie par les droits de scolarité acquittés par les étudiants auprès de leur université. Le fonds ne peut bien entendu pas financer toutes les initiatives étudiantes et a donc recours à un appel à candidatures chaque année auprès des universités.

C’est aux universités d’informer les étudiants sur l’existence de ce fonds et sur les procédures à suivre pour déposer un dossier de candidature. Mais vous pouvez en apprendre davantage sur le fonctionnement de cet appel à projets via cet article de l’Étudiant.

Le GREC

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Le Groupe de Recherches et d’Essais Cinématographiques « produit de premiers courts-métrages – fiction, expérimental, film d’art, animation, essai – en veillant à leur caractère singulier et innovant. » Il a le soutien du CNC et a développé des partenariats avec des studios de production ou des résidences, par exemple.

Pour voir leurs différents appels à projets, c’est ici !

L’IFCIC

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L’Institut pour le Financement du Cinéma et des Industries Culturelles (IFCIC) est « un établissement de crédit spécialisé dans le financement du secteur culturel ». Il appartient à l’Etat et au groupe Bpifrance (49%) et à un actionnariat privé constitué de la majorité des banques établies en France (51%). Il propose deux solutions pour soutenir les entreprises culturelles : la garantie bancaire et le prêt.

L’IFCIC propose une catégorie « Cinéma et industrie de l’image » qui comprend les sous-catégories suivantes :

Financements par régions

Il existe des sources de financements mises en place par les collectivités pour soutenir et dynamiser la création à l’échelle régionale. Retrouvez toutes les aides proposées par les collectivités territoriales grâce à cette carte interactive du Ciclic Centre-Val de Loire. (Mise à jour annuelle)


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5 erreurs typiques de films étudiants

5 erreurs typiques de films étudiants

Le cinéma a toujours séduit par sa manière de raconter des histoires, chacune aussi subjective que le réalisateur qui lui a donné vie. Tous les ans, de nouveaux jeunes talents décident de se lancer dans la réalisation d’un métrage. Mais l’exercice est plus difficile qu’il n’y parait… La chaîne Youtube « This Guy Edits » a listé 5 erreurs typiques de films étudiants et quelques conseils pour les rattraper.

1-Transcrire sa propre expérience dans son film

Les premiers métrages et les métrages étudiants sont souvent basés sur une expérience vécue : par le réalisateur, le scénariste… Mais il ne suffit pas de retranscrire sa propre expérience pour arriver à toucher son public. Bien sûr, cela ne signifie pas qu’il ne faut pas s’inspirer d’événements qui se sont vraiment produits, ou d’un ressenti personnel. Mais il faut savoir comment tourner ces expériences personnelles en quelque chose de plus générique, plus universel. L’art du cinéma n’est pas de faire en sorte que le spectateur éprouve simplement de la sympathie pour le personnage. Il faut que le public s’identifie au personnage pour susciter une vraie empathie.

Ca se rattrape : le travail du monteur est de faire transparaître une certaine dynamique émotionnelle qui permet de donner un rythme au film. C’est généralement préférable de confier la post-production à un monteur plutôt que de monter son film soi-même. En effet, une personne extérieure regardera le film avec un oeil nouveau et cherchera les rushes les plus significatifs pour faire ressortir cette dynamique émotionnelle.

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2-Le casting et le jeu d’acteurs

Ne pas accorder assez d’importance au casting est la deuxième erreur courante dans un film étudiant. Et pourtant, c’est l’une des choses primordiales ! Le casting est une étape complexe et souvent, par manque de temps et de budget, les acteurs se trouvent être des membres de la famille, des amis, des connaissances qui suivent ou ont suivi des cours de théâtre. Mais il arrive souvent que leur talent ne soit pas à la hauteur du personnage qu’ils doivent jouer. Être acteur, ça ne s’improvise pas. Il faut donner vie au personnage, donner vie au scénario… Cela peut vraiment valoir le coup d’attendre la bonne personne, car elle peut potentiellement transformer le film — dans le bon sens du terme.

Ca se rattrape : malheureusement difficilement, la magie du montage a ses limites… C’est pourquoi il est essentiel de bien sélectionner en amont les acteurs qui vont donner vie aux personnages. Il arrive aussi que, lors des auditions, un acteur se fasse remarquer bien qu’il ne corresponde pas tout à fait au personnage. Il est alors possible de modifier légèrement le scénario ou le personnage pour qu’il colle mieux à l’acteur. Avant le tournage, tout reste modifiable.

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3-Les dialogues

Trop souvent, l’erreur dans un film étudiant est de mettre trop de dialogues, surtout dans une scène d’exposition. Avoir le souci du détail est bien entendu une bonne chose, mais il y a beaucoup d’informations qui peuvent être transmises au spectateur de manière visuelle, dans le contexte sonore… sans passer par des lignes de dialogue. Au cinéma, il est inutile de raconter l’action (ex: « J’en ai assez, je m’en vais !« ) puisqu’elle est visible à l’écran .

Ca se rattrape : encore une fois, au montage, il est possible de couper des pans entiers de conversations. Mais cela peut aussi être évité en amont, lors de l’écriture du scénario. Lors du découpage également, où le réalisateur peut décider d’utiliser des plans précis, un certain éclairage, de la musique / un fond sonore, les expressions faciales des acteurs… pour faire passer certaines informations.

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4-Trop de plans différents pour montrer une même scène d’émotion

C’est parfois le résultat d’une rechercher stylistique. Mais enchaîner différents plans (large, gros plan, rapproché, pano…) qui montrent un personnage, souvent perdu dans ses émotions, est une erreur. C’est une succession de plans dans lesquels il ne se passe rien, et qui n’a aucune incidence ni sur le personnage, ni sur l’intrigue. Un petit garçon qui pleure, une jeune fille qui dort dans son lit… Pas besoin de s’éterniser en différents plans. Cela ne donne que des minutes de film en plus. Une continuité de séquences de ce genre peut vite ennuyer le spectateur, c’est ce qui amène le fameux et redouté « ce film était trop long ».

Ca se rattrape : ne garder qu’un ou deux plans significatifs et couper le reste au montage. Il faut mettre l’emphase sur l’information importante de la séquence, son climax : que veut-on montrer ? Les étapes qui permettent d’arriver à ce climax sont les plans à conserver. Pendant la phase de pré-production, il est conseillé de lire son script en se chronométrant. Cela va aider non seulement à construire un rythme, une dynamique dans la scène, mais aussi tout au long du film.
Vous pouvez par ailleurs retrouver nos quelques conseils pour donner du rythme à un montage vidéo juste ici.

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5-Mal répondre à la question « Il parle de quoi, ton film? »

Sans doute le plus grand problème, celui dont découle les erreurs énoncées ci-dessus. Le premier réflexe d’un réalisateur novice est de raconter le plot de son film en réponse à la question « De quoi parle ton film ? » Seulement, le plot n’est pas vraiment « ce dont parle le film ». Ce que l’interlocuteur demande, c’est le thème abordé. Et il arrive que le réalisateur ne sache pas répondre. Or, le thème est la base du film, c’est lui qui permet de connecter les spectateurs au film (voir problème 1). Sans base solide, le film sera décousu. Il y aura des enchaînements de plans inutiles, des dialogues trop longs pour tenter d’expliquer l’intrigue. Effectuer un casting sera difficile car le réalisateur n’a pas d’idée précise sur ce qu’il recherche.

Ca se rattrape : En phase de pré-production, il est impératif de poser les bases avant de se lancer dans l’écriture de son scénario. De quoi parle mon film ? Quelle idée ai-je envie de développer à travers ce film ? Comment vais-je aborder cette idée ? Enoncer clairement le thème développé dans le film va aider à forger sa perspective et à prendre des directives scénaristiques.

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Comment vérifier l’efficacité de nos conseils ? En nous envoyant vos métrages !


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