Priska, l’artiste en symbiose avec la danse et la musique

Priska, l’artiste en symbiose avec la danse et la musique

Membre de la communauté Lightyshare, Priska est un passionné de vidéo et de danse.
Du fameux jeu PopCorn TV à ses clips de danse, il a réalisé de nombreux projets où la danse et la musique sont toujours présentes et indissociables.
Lightyshare vous propose d’entrer dans l’univers de Priska, cet artiste aux multiples facettes.

LightyShare : Avant toute chose, j’ai entendu dire que tu avais un parcours assez atypique…

Priska : Effectivement, je suis ingénieur informatique de formation, mais j’ai aussi toujours été très créatif. Pendant mes études, j’ai eu la chance d’arriver lors des prémices de la création digitale, ce qui m’a permis de m’exprimer. J’ai fini par atterrir dans une agence de pub en tant que développeur flash. Cela m’a permis de rencontrer de vrais créas et de me former auprès d’eux à l’utilisation de tous leurs outils comme Illustrator, After Effects, Premiere…

« Je me perçois comme un couteau suisse. »

J’étais aussi danseur hip-hop à l’époque. J’ai mis à profit mes compétences en faisant des flyers, affiches et sites web pour mes amis danseurs… Mais je les ai surtout filmés ! J’ai donc appris « sur le tas » et grâce aux tutos en ligne. Et tout ça m’a conduit où j’en suis aujourd’hui. Mes journées sont toutes différentes : tournage, montage, typographie pour un logo… Bref, pas le temps de s’ennuyer !

Peux-tu nous parler de PopCorn TV ?

C’est un projet que j’ai créé avec un copain, Romain Zitouni, autour du thème du cinéma. La première version s’appelant PopCorn Garage. Le principe : retrouver tous les titres de films à partir de références dissimulées dans un garage.

Nous avons été surpris du succès à sa sortie, puis nous avons décidé d’en faire un deuxième dédié aux séries télévisées : PopCorn TV. On a passé 5 mois à chercher des séquences de série en HD que je montais au fur et à mesure… Le résultat : une vidéo qui représente mon plus gros travail à ce jour.

Tu as aussi travaillé sur un autre gros projet, « Locking4Life »

Oui, c’était mon premier grand projet artistique. Avec Gemini, un ami danseur hip-hop qui pratiquait le locking, on se demandait comment rendre cette danse plus moderne et accessible au grand public. C’est ce qui a donné naissance à Locking4Life, en 2005.

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Locking4Life

C’est à travers ce projet que j’ai réalisé mes premières vidéos ! J’avais toujours ma caméra dans les mains — une Nikon D90, puis un Canon 7D. Maintenant, je travaille avec un Sony A7S.
Le projet a pris une ampleur spectaculaire, il y a beaucoup de followers sur les réseaux… Je ne gère plus vraiment ce projet. La communauté a désormais ses propres ambassadeurs qui portent le message auprès des nouvelles générations.

« Pour résumer, Locking4Life est vraiment LE projet qui m’a plongé dans la vidéo de danse. »

LOCKING4LIFE – Get Down (Part 1) Featuring Vovan, Funky-J, LMC Lockers, Manu, Candy Man

Aujourd’hui, tu fais des vidéos de danse, et pas seulement de locking…

Oui, je me suis ouvert à d’autres styles de danse et de vidéos. J’essaie de mixer un peu tous les genres. Je me sers beaucoup de mon expérience d’ancien danseur pour insuffler du rythme pendant le montage. La danse, c’est justement une question de rythme, donc si le mouvement n’est pas synchronisé avec la musique, ça n’a pas de sens.

J’accorde beaucoup d’importance à la respiration aussi, il y a des moments plus cools, des pauses… J’essaie d’assembler les plans de façon cohérente, d’insuffler un vrai rythme au montage qui va se transmettre au spectateur de la vidéo. L’édition, c’est une tâche minutieuse mais que j’adore.

Odile

En amont de tout ce travail de montage, est-ce que tu connais la chorégraphie avant de la filmer ?

Généralement non. Il faut savoir qu’il y a beaucoup de freestyle dans le monde de la danse. Ils improvisent sur le moment. J’apprends la chorégraphie en même temps qu’eux en quelque sorte. On s’échauffe tous en même temps : les danseurs repèrent les enchaînements qu’ils vont faire, et moi je repère les mouvements de caméra qui vont les suivre.

« mon objectif, c’est de faire de la réalisation de courts-métrages. »

En ce moment je filme des formats freestyle ainsi que des cours de danse. Mais mon objectif, c’est de faire de la réalisation de courts-métrages. J’aimerais tourner avec des acteurs qui racontent une histoire tout en gardant la danse et la musique qui me sont très chères. Ça se rapprocherait de la comédie musicale.

Qui sont les danseurs avec qui tu travailles ?

Ce sont généralement des danseurs que je connais. C’est plutôt moi qui les choisis à vrai dire, car je ne peux pas filmer quelqu’un dont je ne sens pas la danse. Il me faut un échange, une vraie synergie avec les personnes que je filme, surtout quand il s’agit de freestyle. J’ai vraiment besoin de vibrer avec la musique, avec la danse et avec le danseur. Avec certains, j’arrive même à anticiper les mouvements. La caméra et la danse ne font plus qu’un.

AURUM II – Atelier Création avec Willy Laury & Prince Credell

Est-ce que tu aurais des conseils à donner à de jeunes réalisateurs qui voudraient se lancer dans ce type de vidéos ?

Évitez les mouvement peu variés : on avance, on recule, on avance, on recule…
L’important c’est de bien comprendre la rythmique. Il faut écouter : la danse, c’est un langage. Il y a des émotions qui sont communiquées. La personne qui filme doit les déchiffrer, comprendre l’énergie qu’on lui envoie et la transmettre ensuite par l’intermédiaire de la vidéo.

Tout ça va se retranscrire dans ses choix de plans, de transitions, de mouvements de caméra… et après dans son montage. Il faut de la rythmique et une certaine sensibilité aux mouvements pour comprendre le danseur.

« Je prête plus attention à ce que l’on fait avec le matériel plutôt que le matériel en soi. »

Est-ce qu’il y a du matériel en particulier que tu affectionnes, en terme de rendu par exemple ?

J’ai commencé à tourner avec un Nikon D90 il y a plus de 15 ans. Je savais que ce n’était pas la meilleure en terme de qualité mais au moins je savais l’utiliser. Je prête plus attention à ce que l’on fait avec le matériel plutôt que le matériel en soi.
J’ai pour habitude d’user mon matériel jusqu’à la corde. Je déteste le gaspillage électronique, donc je le rentabilise au maximum. Et quand je sens que j’ai atteint les limites de l’appareil, je change. D’ailleurs, je pense que je vais devoir remplacer mon A7S bientôt…

« C’est aussi pour ça que j’utilise Lightyshare, ça me permet de tester le matériel. »

Tu nous as parlé de tes caméras, et qu’est-ce que tu utilises en terme de stabilisateurs, gimbals…

J’ai un Zhiyun Crane 2, l’équivalent du Ronin S. Je l’ai acheté l’année dernière. Avant, je ne stabilisais qu’avec mes bras. Je sens que j’atteins ses limites, mais ma priorité est d’abord de changer de caméra.

C’est aussi pour ça que j’utilise Lightyshare, ça me permet de tester le matériel. Je pense qu’un jour je franchirai le pas : je louerai une RED et je verrai ce que je peux faire avec !

On l’a peu évoqué, mais tu fais aussi beaucoup de photo !

Oui, mais c’est vraiment un projet personnel. En fait, je me sers de la photo pour améliorer la vidéo. Quand je filme, je vais traiter l’image avec un œil de photographe, je vais rechercher la perspective, le point de fuite… Et ça se retrouve dans mes vidéos. Ce sont des choses que j’apprécie, des lignes visuelles que j’aime avoir.

Dernière question : peux-tu m’en dire plus sur tes prochain projets ?

J’ai déjà des idées pour plusieurs projets. Je veux que ce soit des comédies musicales. Il y aura forcément de la musique et de la danse. Ma référence ultime : West Side Story.


Retrouvez Priska sur les réseaux sociaux : Instagram (1 et 2), Vimeo, Behance, site web, Facebook, Twitter

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Vous passez plusieurs semaines à créer une vidéo : écrire un scénario, trouver un lieu, enregistrer le son, monter, éditer… Ensuite, vous téléchargez votre vidéo terminée sur YouTube et le succès est au rendez-vous. Des centaines, voire des milliers de personnes la voient et l’apprécient.

Après tous ces efforts, on vous vole votre travail. Votre vidéo apparaît sur Facebook, ou un autre réseau social, utilisée de manière illégale, sans crédit pour votre dur labeur, votre créativité et vos dépenses.

Vous voulez naturellement agir ! Voyons ensemble ce qu’il est possible de faire pour rétablir votre droit d’auteur…

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Rappels sur le droit d’auteur

En droit français, l’oeuvre audiovisuelle est considérée comme une oeuvre de collaboration : c’est-à-dire que plusieurs auteurs y ont participé. La qualité d’auteur est donc reconnue aux personnes physiques (co-auteurs) qui ont créé l’oeuvre : auteurs du scénario, des dialogues, de l’adaptation, de la composition musicale, de l’oeuvre préexistante adaptée, et réalisateur. (Art. L113-7)

Le délai de protection d’une oeuvre court à compter de la mort du dernier survivant des co-auteurs. Ainsi, une oeuvre est protégée durant 70 ans à compter de la mort du dernier vivant des collaborateurs.

L’auteur doit céder ses droits dans un contrat écrit à ceux qui désirent utiliser son oeuvre. En contrepartie, les auteurs bénéficient d’une rémunération, proportionnelle aux recettes d’exploitation de l’oeuvre.

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Comment supprimer votre vidéo d’un autre site ?

1. Est-ce une atteinte à votre droit d’auteur ?

Avant toute chose, examinez attentivement la reproduction afin de déterminer si elle constitue réellement une atteinte à votre droit d’auteur. Si vous estimez qu’il y a atteinte, tentez d’identifier la personne responsable de celle-ci.

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2. Notifier l’auteur présumé de l’atteinte

L’étape suivante consiste à informer le contrevenant qu’il a copié votre vidéo sans votre autorisation. Vous ou votre avocat devez envoyer une lettre de cessation et de désistement au contrefacteur par courrier recommandé, avec accusé de réception du récépissé. Cela établira la preuve légale de la réception de votre lettre.

Vous pouvez également rappeler au contrefacteur que les dommages pour violation du droit d’auteur, lorsqu’un tribunal civil déclare le contrefacteur responsable, correspondent à la somme de vos dommages et bénéfices réels.

Enfin, avant de vous engager dans une procédure coûteuse, vous pouvez exiger que le contrevenant supprime votre vidéo de son site ou ses réseaux. Alternativement, vous pouvez proposer de lui accorder une licence pour continuer à afficher votre vidéo. Dans ce cas, il vous paiera des droits de licence d’un certain montant.

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3. Prouver que vous êtes bien le créateur de l’oeuvre

Le droit d’auteur s’acquiert sans formalité. Néanmoins, en cas de litige, vous devez être en mesure de prouver que vous êtes bien à l’origine de l’oeuvre concernée. Vous devez donc constituer une preuve d’antériorité qui établira de manière certaine la paternité sur l’oeuvre en question ainsi que la date à laquelle celle-ci a été créée.

Pour constituer cette preuve d’antériorité, plusieurs possibilités s’offrent à vous. Leur coût ainsi que leur fiabilité sont variables.

– Lettre recommandée AR
Enveloppe Soleau
– Constat d’huissier 
– Dépôt auprès d’une société d’auteurs, notamment pour les oeuvres musicales
– Utilisation de nouvelles solutions technologiques comme la Blockchain

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4. Porter l’affaire en justice

S’il est impossible ou inopportun de résoudre le problème par la voie informelle, portez l’affaire en justice.

En général, il est possible d’engager une procédure devant un tribunal civil pour obtenir une compensation monétaire. Cela évite également la poursuite ou la récidive de l’infraction.

En outre, si la reproduction non autorisée équivaut à un acte de piratage portant atteinte au droit d’auteur, ce qui constitue une infraction pénale, vous pouvez déposer une plainte auprès de la police, du Ministère public ou de toute autre autorité compétente.

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Dans certains cas, le recours à des modes extrajudiciaires de règlement des litiges (tels que la médiation, l’arbitrage, la procédure d’expertise, l’évaluation neutre…) peut se révéler une alternative précieuse aux procédures judiciaires. Ceux-ci peuvent être des moyens plus efficaces, plus rapides et moins coûteux de régler un litige.

Si la reproduction non autorisée de l’œuvre se trouve sur Internet, il est également possible de le notifier au fournisseur d’accès Internet compétent. Vous pouvez lui demander de bloquer l’accès à la copie illicite. Ce type d’intervention porte le nom de “procédure de notification et de retrait”.

Enfin, si vous êtes affilié(e) à un organisme de gestion collective, il suffit généralement de demander à ce dernier de prendre les mesures appropriées. Dans le cas contraire, c’est à vous qu’il revient d’agir pour faire valoir vos droits.



Attention si vous souhaitez vous protéger à l’étranger !
Les lois sur le droit d’auteur diffèrent d’un pays à l’autre. La protection accordée en France n’est pas automatiquement reconnue à l’étranger.

WIPO Lex permet de consulter facilement les législations se rapportant à la propriété intellectuelle de toute une série de pays et de régions, ainsi que les traités relatifs à la propriété intellectuelle.



Quelles sanctions pour les infractions aux droits d’auteur ?

En cas de litige, la victime peut saisir le juge civil par le biais d’une assignation devant le Tribunal de Grande Instance. Elle peut obtenir, entre autres mesures :

  • L’allocation de dommages et intérêts à l’auteur en réparation du préjudice subi
  • La cessation de l’exploitation de l’oeuvre contrefaisante

La victime peut également saisir le juge pénal par un dépôt de plainte auprès du Procureur de la République.

Ces infractions donnent lieu à des sanctions pénales. (Article L. 335-2 CPI : 3 ans d’emprisonnement, 300 000 euros d’amende et, le cas échéant, confiscation des recettes procurées par l’infraction ou des objets contrefaisants)

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De nouveaux usages : des sanctions spécifiques 

Il existe également des sanctions spécifiques. En cas de contournement de mesures techniques de protection, les peines encourues vont de 3 750 euros à 30 000 euros d’amende et jusqu’à 6 mois d’emprisonnement. (Article L. 335-3-1 et L.335-3-2 CPI).

Enfin, les usages connectés évoluent rapidement. Des réflexions sont en cours pour élaborer des sanctions spécifiques et adaptées à ces nouvelles pratiques et aux internautes contrefacteurs.

Et les réseaux sociaux dans tout ça ?

La plupart des fournisseurs de services en ligne disposent d’une procédure permettant de supprimer les documents violant les droits de propriété intellectuelle d’une personne.

YouTube par exemple dispose d’une procédure simple pour supprimer les vidéos téléchargées illégalement. Vous pouvez en apprendre plus sur la procédure de retrait en cherchant «Avis de retrait du droit d’auteur YouTube» dans votre navigateur.

La plateforme de streaming musical vous permet d’envoyer un avis de retrait par courrier électronique à copyright@youtube.com. Vous devez :

  1. Identifiez clairement et spécifiquement le contenu enfreint
  2. Indiquez le titre de la vidéo YouTube du contrefacteur
  3. Indiquez que vous avez une «conviction de bonne foi» que le contenu enfreint réellement vos droits d’auteur.

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De même, la procédure de retrait de Facebook exige que vous envoyiez un courrier électronique à la société à l’adresse ip@fb.com. Ce mail doit spécifier que :

  1. Vous croyez de bonne foi que l’utilisation du contenu protégé par le droit d’auteur n’est pas autorisée par le propriétaire du droit d’auteur, son agent ou la loi;
  2. L’information contenue dans votre avis est exacte;
  3. Vous déclarez, sous peine de parjure, être le propriétaire ou être autorisé à agir pour le compte du propriétaire d’un droit d’auteur exclusif qui aurait été violé.

Enfin, nous vous conseillons de toujours consulter un avocat spécialisé dans les questions de droit d’auteur pour obtenir des conseils adaptés à votre situation.


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